Textes du Mardi 25 Novembre 2014

Je suis né…

         Je suis né à Sens dans l’Yonne, ville du nord de la Bourgogne.

C’est là que j’ai fait mes études secondaires et c’est à quelques kilomètres de cette charmante cité, que j’ai vécu mon enfance et ma jeunesse.

A cette époque, l’école du village comprenait deux classes que nous appelions

«  La petite classe et la grande classe » et les cours étaient assurés par le couple d’instituteurs logés sur place.

Je garde un souvenir heureux de mes maîtres et maîtresses d’école, ces fameux hussards de la République, auprès de qui nous apprenions les bases du système décimal, de la grammaire et même du civisme.

L’âge venant, dès mes 12 ans, j’allais au collège puis au lycée de Sens où je fis mes études secondaires.

Je dirais que mon village est le plus agréable des villages, avec ses bois et ses chemins à travers lesquels courent encore mes jeunes années.

                                                                                                               RL

Connaissez-vous la bête du Gévaudan ?

Gaspard des montagnes, les bois noirs poussant sur le sombre granite, et ces histoires d’épouvantes situées dans le centre de la France profonde ?

C’est là que je suis née, dans une petite ville qui, forte de la rivière qui coulait à ses flancs, inventa le….couteau.

De cette terre austère, jaillit le feu des volcans, mais aussi la douceur de ses alpages chers à nos bonnes laitières, qui firent la renommée de nos fromages.

Les errances de la vie m’éloignèrent très vite de ces lieux, auxquels je rêve souvent et où j’irai dormir d’un sommeil éternel.

                                                                                                             M-C A.

Je suis née en 2^ème position à 5h55.

Ma sœur jumelle, comme d’habitude, est passée en premier. Toujours sans aucune gêne, ni même de délicatesse, elle a forcé le passage et m’a repoussé en arrière avec ses pieds.

Moi, bien installée dans le ventre de ma mère depuis quelques mois, bercée au quotidien par le joli son de sa voix, je me suis vite retrouvée bousculée.

Eh oui ! Ma sœur est arrivée au monde, et bien évidemment, il faut que tout le monde le sache…

J’ai à peine la tête dehors que je l’entends déjà HURRRRLER !

Elle est écarlate et gesticule dans tous les sens.

Moi, j’arrive tout doucement, je me laisse glisser et j’avoue que je libère ma mère rapidement en douceur.

Puis, une fois en scène, à mon tour, je crie un petit coup pour aussi me faire remarquer et je m’installe rapidement sur le ventre de ma mère où, bien sur, ma sœur a déjà squatté...Enfin, je m’y glisse et je trouve enfin ma place !

En y repensant, plus les années ont passées et peu de choses ont vraiment changées.

Je suis et je reste la puinée !

                                                                                            Edith